Un lait rémunérateur – Tout le monde le sait : un fermier qui produit du lait le fait à perte. C’est le seul métier où cela est autorisé. À la manœuvre : la mondialisation. Et la concentration du pouvoir dans les mains de quelques groupes. Jean-Louis et ses camarades reprennent la main. C’en est trop (ou trop peu). Ca suffit. Le Lait de la Baraque est un projet unique et fou. Un projet collectif. Un projet de 8 fermes qui veulent s’en sortir. Reprendre la maîtrise. Et participer au changement de modèle. De production. Et de société. On en a des frissons. D’espoir …
Une ligne de conduite en quelques ligne
- Unis en Coopérative : Pur Ardenne.
- 8 fermes laitières. Un mix' de générations.
- Région Haut Ardenne. Région traditionnelle de pâturage.
- Concept unique : maîtrise de la production à la commercialisation.
- Cette brique est commercialisée uniquement en circuit court (80% du lait part encore dans le circuit conventionnel).
- Sans OGM. Sans Soja. Avec un cahier de charge strict mais fédérateur.
- 70 vaches / ferme.
- Prix rémunérateur.
Un autre chemin
- 2017 : certains producteurs de la région de la Baraque se regroupent, organisent des réunions. Pour changer. Prendre un tournant. Sortir de la spirale infernalement négative. Les énergies se rassemblent. Mais cela prend du temps.
- 2018 : une première mouture du cahier de charges est rédigée. Contraignant car ambitieux d’un point de vue environnemental, il est aussi fédérateur.
Dans la boîte
- Lait mis en TetraPack par une petite laiterie indépendante de Flandre (Kruibeke). Gérée par un agriculteur dans sa propre ferme. Cette laiterie est certifiée « Carbonne Neutre ». C’est la seule laiterie d’Europe jouissant de ce label.
- À terme, la Coopérative Pur Ardenne a l’ambition, l’envie de créer sa propre laiterie. Mais pour ça, il faut d’abord faire ses preuves.
- Un cahier des charges propre à la Coopérative a été rédigé par les producteurs.
- Ce cahier a été rédigé suivant les lignes directrices suivantes :
- Améliorer sensiblement le revenu des agriculteurs via un prix rémunérateur;
- Promouvoir et valoriser les produits issus de l’agriculture ;
- Répondre aux attentes des consommateurs en offrant un produit de qualité, respectueux de l’environnement et du bien-être animal ;
- Encourager les agriculteurs à développer et à adapter de nouvelles activités et méthodes de production et d’alimentation du bétail laitier.
- Dans les faits, cela donne ceci :
- Pour une année de production, l’alimentation des vaches laitières se compose au minimum de 60% de la matière sèche des fourrages issues des prairies de la zone concernée. L’objectif est d’arriver dans un délai de 5 ans à un pourcentage de 70%.
- 70% des fourrages seront produits dans le territoire délimité (Vielsalm, Lierneux, Gouvy, Houffalize, La Roche, Erezée et Manhay).
- 70% des herbages seront permanents afin de préserver le stockage carbone dans le sol.
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Il est tenu de communiquer la composition des aliments au producteur ainsi que leur origine (européenne uniquement).
- Pour une année de production, l’alimentation des vaches laitières se compose au minimum de 60% de la matière sèche des fourrages issues des prairies de la zone concernée. L’objectif est d’arriver dans un délai de 5 ans à un pourcentage de 70%.
- Ce cahier a été rédigé suivant les lignes directrices suivantes :
